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Leyh : "Écoute ton instinct et tente, car si tu ne tentes rien, tu n'obtiens rien." #2

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Dans cet épisode de "Sud au Féminin", Leyh, chanteuse niçoise pleine de talent, se confie sur son parcours artistique, ses influences et les défis qu’elle a rencontrés en tant que femme dans l'industrie musicale. Interviewée par Olga, elle revient sur ses débuts marqués par une passion innée pour la musique, inspirée par sa mère et encouragée dès l’enfance par des proches qui ont cru en son potentiel. Leyh partage des moments clés de sa carrière, notamment la sortie de son premier single "Plane" et la préparation de son prochain EP, qui mêle des influences variées allant de la pop au R&B avec des touches orientales.

Elle nous fait découvrir son processus créatif et l’importance des rencontres dans sa vie, que ce soit avec des compositeurs, des mentors comme Ibrahim Maalouf, ou encore des artistes qui l'ont poussée à se dépasser. Au fil de l’entretien, elle révèle les défis qu'elle a dû relever en tant que femme dans un milieu souvent dominé par les hommes, soulignant l'importance d'être bien entourée et soutenue par d'autres femmes artistes. Leyh met également en lumière son héritage franco-algérien, qu’elle considère comme une force qui enrichit sa musique.

Ce témoignage inspirant résonne comme une véritable invitation à suivre ses passions et à ne jamais abandonner ses rêves, malgré les obstacles. Elle encourage les auditeurs, et surtout les femmes, à écouter leur instinct, à surmonter leurs peurs, et à oser se lancer dans l’aventure artistique ou dans tout autre projet de vie. Une rencontre touchante avec une artiste qui nous rappelle que la passion, la persévérance et l’audace sont les clés de la réussite.

Cet épisode est un hommage aux femmes fortes et audacieuses qui se battent pour leur place dans le monde artistique et bien au-delà.

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Retranscription épisode complet

Olga : Bienvenue dans ce premier épisode de Nice au Féminin. Si vous nous écoutez aujourd'hui, c'est qu'on est sûrement en septembre, la date de la sortie de la plateforme. Donc, je ne sais pas si ça sera Nice aux Féminins, le nom est en cours de réflexion, mais en tout cas, Nice aux Féminins pour aujourd'hui. Je suis avec Leyh, une jeune chanteuse inspirante. Elle ouvre le bal sur cette rubrique 100% dédiée aux femmes du Sud courageuses et ambitieuses.

Olga : Bonjour Leyh.

Leyh : Bonjour.

Olga : Je te propose de te présenter un petit peu aux auditeurs, voir un peu ce que tu fais, te présenter un petit peu sur qui tu es. Qui es-tu ?

Leyh : Ok, déjà merci beaucoup de m'avoir invitée ici, je suis très contente. Pour ceux qui me découvrent aujourd'hui, je m'appelle Leyh, je suis chanteuse, auteure, compositrice. Je viens de sortir mon premier single, Plan, en février, qui sera issu d'un EP, qui sortira l'année prochaine, je pense, dans un style qui mélange plein de choses que j'aime. Ça va de la variété à la pop, R&B, des influences orientales, un petit peu de tout. Et c'est disponible partout.

Olga : C'est génial. On est vraiment très honorés de t'avoir aujourd'hui sur le podcast. Je voulais savoir un petit peu, j'étais curieuse de comprendre d'où te vient la passion pour la musique. Est-ce que tu arrives à remonter un peu aux sources ? Est-ce que tu arrives à nous dire à quel moment tu as ressenti cette fibre, les prémices ?

Leyh : C'est vrai que ça remonte quand même à un petit moment, toute jeune. J'ai souvenir que déjà mes parents écoutaient beaucoup de musique à la maison, surtout ma maman. Elle aime écouter un peu tous les styles de musique, beaucoup la radio aussi. Elle a toujours été passionnée de musique, de chant, de piano aussi. Mais elle n'avait jamais pratiqué, que ce soit le chant ou le piano. Donc, en fait, elle m'a un petit peu poussée dans ce sens. J'ai commencé mes cours de chant, je pense, à l'âge de 6-7 ans.

Olga : Ça fait un souvenir, c’est marrant.

Leyh : Et c'est hyper drôle parce que j'ai une image vraiment très précise de, je pense, mon premier cours de chant. On était partis en vacances avec mes parents à la neige. Et en fait, on avait réservé un cours à mon retour de vacances. Et en fait, on est arrivés avec les boots, là, les grosses boots pleines de neige. On s'était dit : "Mais est-ce qu'on va quand même au cours de chant ou pas ?" Et je me vois avec mes boots pleines de neige arriver devant ma prof de chant et dire : "Ok, ben voilà."

Olga : C'est la première image de ton premier cours, c'est marrant.

Leyh : C'est ça. Et du coup, à partir de là, j'ai commencé et je n'ai jamais arrêté. J'ai pris des cours. Ensuite, j'ai pris des cours de piano aussi. Et en fait, finalement, la musique m'a toujours accompagnée. C'est aussi ma mère qui m'a un petit peu boostée, on va dire.

Olga : C'est une véritable passion.

Leyh : Ouais, pour moi, après, c'est devenu carrément une passion. Ça m'a toujours accompagnée, ça m'accompagne tout le temps.

Olga : Entre la passion et le fait de transformer ça, d'en faire vraiment ton métier, il y a quand même un gap. Quand est-ce que tu as eu le déclic de te dire "oui, je veux vraiment me lancer officiellement" ?

Leyh : Finalement, en fait, c'est toujours resté dans un coin de ma tête parce que ça a toujours été ma passion, mais il y avait toujours ce truc de... Je voyais mes chanteuses préférées à la télé, je regardais la Star Academy et tout ça à l'époque et je me disais : "Wow, j'aimerais tellement un jour être moi aussi dans le château ou faire Nouvelle Star ou Popstar". Donc en fait, j'avais toujours ça dans un coin de ma tête.

Leyh : Mais quand on est jeune, on n'y réfléchit pas de la même manière que quand on grandit, donc en fait ça a évolué. La musique m'a toujours accompagnée. Je faisais des concours de chant, donc il y avait quand même un côté un peu sérieux, mais sans trop me prendre la tête. Et dès que j'ai eu 16 ans, je me suis dit : "Il faut que je fasse des castings, Popstar, Nouvelle Star, tout ça." Et après, je me suis mise à composer, écrire et m'intéresser au milieu, parce que je me suis dit : "Franchement, ça serait mon rêve de devenir chanteuse, de vivre de ça. Ça serait magique."

Leyh : Finalement, en fait, c'est toujours resté dans un coin de ma tête parce que ça a toujours été ma passion, mais il y avait toujours ce truc de... Je voyais mes chanteuses préférées à la télé, je regardais la Star Academy et tout ça à l'époque et je me disais : "Wow, j'aimerais tellement un jour être moi aussi dans le château ou faire Nouvelle Star ou Popstar". Donc en fait, j'avais toujours ça dans un coin de ma tête.

Leyh : Mais quand on est jeune, on n'y réfléchit pas de la même manière que quand on grandit, donc en fait ça a évolué. La musique m'a toujours accompagnée. Je faisais des concours de chant, donc il y avait quand même un côté un peu sérieux, mais sans trop me prendre la tête. Et dès que j'ai eu 16 ans, je me suis dit : "Il faut que je fasse des castings, Popstar, Nouvelle Star, tout ça." Et après, je me suis mise à composer, écrire et m'intéresser au milieu, parce que je me suis dit : "Franchement, ça serait mon rêve de devenir chanteuse, de vivre de ça. Ça serait magique."

Olga : Donc tu t'es lancée là-dedans directement, mais comment ça s'est concrétisé ensuite ?

Leyh : Ouais, petit à petit, je me suis dit qu'il fallait que je mette des choses en place, parce que moi, je ne suis pas issue d'une famille de musiciens, je ne connaissais personne dans ce milieu. Donc il a fallu que je fasse des rencontres, que je m'intéresse un peu à ce qui se fait, que je rencontre des personnes avec qui travailler. Déjà dans mon coin, je me suis mise à écrire, à composer tranquillement. Puis j'ai fait des rencontres avec des compositeurs.

Leyh : Et là, il y a eu un autre cap, parce que j'ai rencontré des gens qui m'ont poussée, qui m'ont dit : "Il faut vraiment que tu écrives, que tu fasses des mélodies, que tu crées à fond, que tu testes plein de choses." Et là, je me suis dit : "Ouais, en fait, c'est trop kiffant." Je suis allée en studio, et à partir de là, je me suis vraiment focalisée sur l'écriture, la composition, et sur les rencontres.

Olga : Donc c'est vraiment là que tu as décidé d’en faire ta carrière.

Leyh : Oui, exactement. Évidemment, c'est un chemin sinueux, il y a des hauts et des bas, mais c'est beaucoup de travail. Et je dirais que c'est là où c'est compliqué : c'est la limite entre la passion et le travail. Des fois, on se met beaucoup de pression. Moi, je me mets beaucoup de pression.

Olga : Oui, je comprends ce que tu veux dire. Dans les métiers créatifs, c’est souvent difficile de trouver l’équilibre entre le plaisir et l’aspect professionnel. C’est un challenge permanent.

Leyh : Carrément. Il faut que ça reste un kiff, même si je veux en vivre. Mais il faut aussi savoir se détendre un peu, trouver un équilibre.

Olga : C’est super intéressant ce que tu dis. Est-ce que tu voudrais nous citer quelques personnes qui ont cru en toi dès le départ, qui t’ont aidée à décoller, en quelque sorte ?

Leyh : Oui, bien sûr. Déjà, je dirais ma prof de chant, la toute première, avec qui j'ai commencé. Elle a été un vrai exemple pour moi parce qu’elle était passionnée. Je me souviens encore de la première chanson qu’elle m’a fait travailler, c’était Hero de Mariah Carey, une chanson vraiment pas facile ! Mais elle m’a encouragée sans me mettre de limites, et c’est ça qui m’a aidée à prendre confiance en moi. Ensuite, mes parents m’ont aussi beaucoup soutenue, ils ont toujours cru en moi et ça, c’est super important quand on est enfant.

Leyh : Ensuite, plus tard, j’ai fait des rencontres qui ont vraiment changé la donne. À la fac, par exemple, j’ai rencontré un compositeur qui s’appelle Faisal. Il m’envoyait des prods, il m’encourageait à topliner, à vraiment développer mon écriture et mes mélodies. C’est avec lui que j’ai franchi un cap dans la création. Puis ici, à Nice, j’ai rencontré Saad Nisan, avec qui je travaille en studio depuis plusieurs années. C’est grâce à toutes ces personnes que j’ai progressé.

Olga : Et tu as également rencontré des artistes connus, je crois ?

Leyh : Oui, j’ai eu la chance de rencontrer Ibrahim Maalouf, qui est aujourd'hui un véritable mentor pour moi. Il m’accompagne sur mon projet actuel, et c’est une chance énorme. Il a une vision de la musique et de la carrière qui m’aide énormément. Et puis, il y a aussi des artistes comme Poundo, qui est une amie à moi. Elle est hyper talentueuse, c’est une femme qui sait tout faire : elle chante, elle écrit, elle produit. On se soutient beaucoup mutuellement, c’est vraiment important de s’entourer de gens qui te comprennent et te soutiennent.

Olga : C’est super beau d’entendre ça. On sent que tu es bien entourée et que tu avances avec des personnes qui partagent ta vision et ta passion.

Leyh : Oui, c’est essentiel. Même si on est seul dans notre création, c’est primordial d’avoir des gens autour de soi qui croient en nous et nous boostent. Je pense que je ne serais pas là où j’en suis sans ce soutien.

Olga : C’est tellement vrai. Bon, je vais te passer une petite surprise maintenant, un message audio d'une personne qui a été très importante pour toi dans tout ce parcours. On écoute.

Message audio : "Salut Leyh, c’est Nelly. Je voulais juste te dire à quel point je suis fière de toi. Tu as parcouru tellement de chemin depuis que je te connais, et c’est incroyable de voir tout ce que tu as accompli. Je me souviens de ce jour où on a rencontré Louane, c’était tellement improbable et génial à la fois. Je me demande combien de concours tu as gagnés depuis… J’adore te voir sur scène, tu as un talent fou et une détermination incroyable. Je suis super fière d’être à tes côtés, de t’avoir vue grandir et t’épanouir dans ta carrière. Continue comme ça, t’es une vraie star. Gros bisous ma Lella."

Leyh : Oh, c’est tellement adorable. Merci Nelly ! En fait, c’est vrai que Nelly, c’est un peu ma manageuse officieuse. Elle est avec moi depuis le tout début, et elle m’accompagne vraiment sur tous les plans. C’est ma meilleure amie, ma photographe, mon soutien moral. Elle est toujours là pour moi, surtout dans les moments où j’ai besoin d’un coup de boost. On a vécu tellement de moments incroyables ensemble, comme cette rencontre avec Louane, où on était en panique parce qu’on pensait qu’elle avait attrapé le Covid juste après notre rencontre ! C’était fou, mais tellement drôle avec le recul.

Olga : C’est génial d’avoir une personne comme ça à tes côtés. On sent que vous avez une belle complicité.

Leyh : Oui, c’est clair. C’est important d’avoir des personnes comme elle dans ce milieu, où il peut y avoir des hauts et des bas. Elle m’aide à garder les pieds sur terre, à rester moi-même et à ne pas trop me laisser submerger par la pression. Et puis, on s’amuse beaucoup ensemble, c’est ça aussi qui fait du bien !

Olga : C’est beau à entendre, vraiment. Alors, je voulais te demander, parce que tu as déjà mentionné plusieurs fois que tu étais en émergence. Est-ce que tu trouves que c’est difficile de faire sa place dans le milieu de la musique aujourd’hui ?

Leyh : Oui, c’est un vrai challenge, soyons honnêtes. C’est un milieu hyper compétitif, et il faut toujours se battre pour se faire entendre, pour trouver sa place. Des gens talentueux, il y en a partout, donc il faut vraiment bosser dur, et parfois, même ça ne suffit pas. Il y a aussi une part de chance, les bonnes rencontres, le bon timing. Rien n’est jamais acquis, même quand tu réussis un coup, il faut continuer à se réinventer et à travailler. Donc oui, c’est dur, mais c’est aussi ce qui rend la réussite encore plus satisfaisante quand elle arrive.

Olga : Et en tant que femme, est-ce que tu ressens une différence de traitement dans ce milieu ?

Leyh : Malheureusement, oui. Il faut dire les choses comme elles sont. Je pense que, pour les femmes, il y a une pression supplémentaire, notamment sur l’image. On te demande toujours de renvoyer une certaine image, et si tu ne rentres pas dans les cases, c’est plus compliqué. C’est quelque chose avec lequel j’ai un peu de mal, car moi, je suis plutôt naturelle, je n’aime pas trop me prendre la tête sur mon apparence. Mais dans ce milieu, on te demande souvent d’être plus que simplement toi-même, et ça peut être pesant.

Olga : Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. C’est vraiment une pression supplémentaire, surtout quand on voit à quel point l’industrie musicale met en avant l’apparence. Est-ce que tu penses que c’est encore plus difficile en tant que femme issue de la diversité ?

Leyh : Alors pour le coup, je dirais que non. En fait, je vois ça comme une force. Être franco-algérienne, pour moi, c’est une richesse, et je pense que ça m’apporte quelque chose d’unique. J’aime le mélange des cultures, des styles musicaux, et je veux vraiment l’intégrer dans ma musique. Ça me permet de toucher des sensibilités différentes, et je pense que c’est une chance de pouvoir utiliser cette diversité pour créer quelque chose de nouveau, quelque chose qui me ressemble vraiment. Il y a de plus en plus d’artistes qui assument fièrement leurs origines, et je trouve ça super inspirant.

Olga : Oui, c’est vrai qu’on voit de plus en plus ce mélange dans la musique aujourd’hui, et ça enrichit tellement le paysage musical. Tu penses que c’est important pour toi d’intégrer ces influences culturelles dans ta musique ?

Leyh : Absolument. Pour moi, c’est essentiel. J’ai grandi avec cette double culture, et ça fait partie de mon identité. J’aime mélanger des sonorités orientales avec de la pop ou du R&B, et je pense que ça apporte une touche différente, qui me représente vraiment. Je pense aussi que ça résonne avec beaucoup de gens qui partagent cette diversité culturelle. C’est ce qui rend la musique si universelle et si puissante, le fait de pouvoir toucher des gens de différents horizons grâce à ces mélanges.

Olga : C’est vraiment beau à entendre, et c’est tellement important d’avoir des artistes qui portent cette diversité avec autant de fierté. J’ai une dernière petite question pour toi. Si tu pouvais donner un conseil à une jeune femme qui rêve de se lancer dans la musique mais qui n’ose pas franchir le pas, qu’est-ce que tu lui dirais ?

Leyh : Je lui dirais de foncer. Franchement, il ne faut pas avoir peur. Il y aura toujours des obstacles, des moments de doute, mais il faut se dire que si c’est vraiment ce qui te fait vibrer, alors ça vaut la peine de se lancer. Il ne faut pas se laisser freiner par la peur du jugement ou par les difficultés. Tout le monde a commencé quelque part, et c’est en osant que tu pourras découvrir jusqu’où tu peux aller. Et surtout, il faut s’entourer des bonnes personnes, des gens qui croient en toi et qui te soutiennent. Ça fait toute la différence.

Olga : C’est un très beau message. Merci beaucoup, Leyh, pour cet échange si inspirant. Je suis sûre que tu vas continuer à faire de grandes choses, et on est très heureux de t’avoir eue pour ce premier épisode de Nice aux Féminins.

Leyh : Merci à toi, Olga. C’était un vrai plaisir de partager tout ça avec vous. J’espère que ça pourra toucher ou inspirer d’autres femmes qui m’écoutent. Et encore merci pour l’invitation.

Olga : Merci à toi. À très vite sur Wave Storia, et n’oubliez pas de suivre Leyh sur ses réseaux pour découvrir son univers musical. Merci à tous pour votre écoute, et à bientôt pour un prochain épisode de Nice aux Féminins.